Des éléments des Forces Armés de la République Démocratique du Congo (FARDC) de l’unité Garde Républicaine (G.R), sont accusés de tracasser et torturer des jeunes qui ne participent pas aux travaux communautaires dits « salongo » dans les villages Tchomia et Sabé, en chefferie des Behema Banywagi, dans le territoire de Djugu.
Le cas le plus récent est celui du vendredi 15 novembre courant, où plusieurs sources locales affirment que d’autres jeunes étaient fouettés et ligotés par ces militaires pour n’avoir pas réalisé ce travail communautaire. Les mêmes sources craignent que cela altère la collaboration entre la population civile et les éléments loyalistes.
« [•••] C’est notre devoir de rendre propre notre contrée, mais ce que nous déplorons, les éléments de GR commencent à contrôler le jeton avant même que le salongo ne prenne fin. Deux garçons étaient sérieusement ligotés et arrêtés aujourd’hui, ce n’est pas bien[•••].Ils ont arrêté aussi un chef de 10 maisons et l’ont fouetté [•••] » S’expriment quelques jeunes de la zone.
En réaction, le porte-parole des FARDC en Ituri déclare qu’il n’y a pas un rapport entre les militaires de l’unité Garde Républicaine et le salongo, car la mission de ces éléments de l’ordre est de combattre les groupes armés et non s’occuper des affaires de ces travaux communautaires. Pour le lieutenant Jules Ngongo, il s’agit des allégations mensongères à l’endroit de l’armée congolaise, mais demande non seulement aux éléments FARDC de garder leur discipline mais aussi à la population de rester souder derrière les forces gouvernementales.
«[•••] Ils sont venus dans une mission spéciale, celle de combattre les groupes armés et protéger les populations et leurs biens, ils sont dans leur mission, sont appelés à la discipline et à demeurer dans leur mission. À la population de respecter la loi de la République et ne pas adhérer aux mouvements armés, de rester patriotique à côté de l’état congolais [•••]», a dit le lieutenant Jules Ngongo dans des propos recueillis par nos confrères de la Radio Candip ISP/Bunia.
Cette situation a inquiété les habitants de cette partie du littoral du lac Albert, ajoutent des sources concordantes.
Rédaction