En Colombie, en Amérique, le sommet sur la protection de la biodiversité s’est terminé le samedi 02 novembre 2024, par une suspension des négociations à Cali.
Susana Muhamed, présidente colombienne du sommet, note que le nombre des participants n’était pas atteint après une prolongation d’une nuit aux côtés du départ de certaines délégations.
En période de deux semaines, 196 pays ont tenté de s’accorder sur la manière de tenir en 2030 les objectifs fixés à l’issue de l’édition précédente dans l’accord de Kunming-Montréal.
« Nous avons adopté il y a deux ans un nouvel accord international qui fixe les objectifs mondiaux pour enrayer et renverser la perte de la biodiversité à l’échelle mondiale. […] », Cette COP16 est un peu celle de la mise en œuvre », a expliqué Juliette Landry, responsable de recherche à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), sur Franceinfo.
Le mardi dernier à la ni-COP, des promesses de contributions ont été annoncées par huit pays, portant à hauteur de 400 millions de dollars de dotation du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF), fondé en 2022 pour soutenir l’effort des pays en développement.
La France, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et la province canadienne du Québec se sont engagés pour un montant équivalant à 150 millions d’euros, dont « une contribution de la France de 5 millions d’euros », précise le ministère de la Transition écologique français.
Lors de l’adoption de l’accord de Kunming-Montréal, en 2022, les pays s’étaient engagés à placer 30 % des terres et des mers dans des aires protégées d’ici à 2030, ou encore à réduire de moitié les risques des pesticides.
La COP16 avait pour mission de rehausser les timides efforts mondiaux pour appliquer ces grands objectifs.
Mais les discussions n’ont pas abouti.À la COP17, qui aura lieu en Arménie en 2026, les pays devront donc faire le bilan de leurs efforts, sans s’être auparavant entendus sur des règles et des indicateurs de suivi ambitieux.
La COP16 est la première conférence des parties organisée suite à l’accord historique signé en 2022, qui avait fixé des objectifs aux États signataires en matière de protection de la biodiversité.
Néhémie Paluku
