Dans la province de l’Ituri, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), la population fait face à des aléas géo-hydrologiques comme dans plusieurs autres régions du pays. Ces événements malheureux imprévisibles sont à l’origine de plusieurs dégâts humains et matériels. Dans cette jeune province, le glissement de terrain et les inondations sont les risques les plus fréquents.
Dans plusieurs régions, à la suite de la déforestation, il s’observe des glissements de terrain avec beaucoup de dégâts.Mais aussi dans des zones minières, on signale des pertes en vies humaines, résultats des glissement de terrain. Vers Mongbwalu, Mambasa ou Walendu Bindi, des exploitants artisanaux d’or en sont plus des victimes. Des aléas qui interviennent après l’altération des sols suite à l’insertion d’eau entre les roches de différentes natures.
L’inondation, un autre aléa géo-hydrologique vécu en Ituri est dangereux pour la population. Dans la vallée de Ngezi, Nyamukau en ville de Bunia, les habitants riverains sont voués à ces inondations. C’est le cas de 2021 où plus trois cents (300) maisons dont des églises, écoles, domiciles de la population,… s’étaient écroulées suite à l’inondation de la rivière Ngezi qui traverse six quartier du chef-lieu de la province. Ici, on peut aussi parler de plus de quatre cents (400) hectares de champs dévastés par les eaux du lac Albert suite à une inondation au littoral au mois de décembre 2023. C’est aussi le cas de la rivière Ituri en territoire d’Irumu qui quitte parfois son lit naturel après des fortes pluies.
Dans une conférence scientifique à l’Institut Supérieur Pédagogique, ISP-BUNIA au mois de juin dernier, le Docteur Maki Mateso avait indiqué qu’il y a nécessité de faire des recherches pour préserver la vie de la population des aléas géo-hydrologiques.
«[•••] La motivation pour moi d’animer cette conférence était de comprendre, et de montrer ce qui s’est déjà fait ailleurs et de voir le contexte de l’Ituri, on est où au niveau des données, au niveau de compréhension de ce phénomène. La science doit produire des éléments de réponse à présenter au décideur qui vient au niveau de la population soit apporter des aménagements nécessaires pour contrer la population à ne pas habiter des zones inondables [•••]», a-t-il dit dans des propos recueillis par lavoixdelituri.com
Pour lui, les chercheurs et le gouvernement doivent collaborer pour mettre la population à l’abri de ces aléas géo-hydrologiques notamment en produisant des données permanentes, mais aussi en sensibilisant la population sur les risques de ces aléas.
Moïse Ulang’u
