Une conférence scientifique était animée le vendredi 22 novembre 2024 à l’Institut Supérieur Pédagogique, ISP-BUNIA, à l’intention de plusieurs hommes et femmes scientifiques, des enseignants des institutions supérieures, des agents de l’ISP Bunia, des étudiants et des autorités de différents services étatiques.
Une activité organisée autour du thème central : « Conflits armés, pillages et violences extrêmes à l’Est de la RDC » et le thème spécifique : « Les peuples de l’Ituri et leur histoire ». Elle a été co-animée par le directeur général de cette alma mater, le Docteur Mbitso Ngetsa Joas et le Bibliothèquaire en chef adjoint, Bura Dhengo François. Il s’agissait pour les orateurs de restituer le colloque organisé par l’Institut Congolais d’Études Avancées (ICEA) à Kinshasa en Octobre 2024 où ils étaient des invités.
«[•••] Nous avons eu comme objectif de pouvoir faire connaître l’histoire, car elle permet de comprendre ce qui se passe maintenant à travers ce qui s’est passé, a ce niveau là, l’histoire est une discipline très importante pour tout le monde [•••]», a dit le Docteur Mbitso Ngezda Joas,dans des propos recueillis par lavoixdelituri.net.
Séance tenante, les conférenciers ont commencé à parler de la genèse des peules de la province de l’Ituri notamment sur l’arrivée et la provenance de chaque groupe ethnique, venir rencontrer le peuple pygmée considéré comme le primitif de cette partie de l’Afrique. Ils sont également revenus sur les causes endogènes et exogènes de conflits en Ituri qui se sont forgées au fil du temps pour se résulter à la guerre dans cette province.
«[•••] Les grandes causes qui nous concerne en Ituri, c’est la facilité à l’instrumentation, manipulation, on nous pousse à faire une guerre sans que nous soyons au courant des tenants et aboutissants, une autre cause c’est la mauvaise gestion des problèmes fonciers, l’insuffisance de l’administration de justice, qui n’est pas vraiment très efficace en ce qui concerne la répression des actes de violences. Il y a aussi le besoin de faire le suivi et capitalisation des accords signés pour la paix, il faut qu’on puisse aussi déjouer ce qui a comme convoitise des richesses par des pays voisins ne fut ce que par une diplomatie gagnante [•••]», a ajouté ce chercheur scientifique.
Pour lui, les Ituriens doivent se souvenir de la bonne histoire et des bons actes de cohabitation pacifique qui existait entre leurs ancêtres qui avaient une acceptation mutuelle. Le Docteur Mbitso Ngetsa Joas a ainsi demandé aux enseignants, hommes de Dieu, journalistes et autres influenceurs de propager des messages de sensibilisation à la société sur le bon civisme pour que la paix revienne en Ituri.
Moïse Ulang’u