La ville de Béni, située dans l’est de la République Démocratique du Congo, a été le théâtre d’une marche pacifique organisée par la société civile ce lundi 03 janvier 2025. Un événement majeur qui a réuni une large foule dans un élan de solidarité envers les forces armées congolaises (FARDC) et les wazalendo, en première ligne dans le combat contre l’agression rwandaise et les rebelles du M23-RDF. Cette marche a marqué un moment fort dans la lutte pour la défense de l’intégrité territoriale de la RDC et a démontré le soutien indéfectible de la population locale aux efforts de stabilisation du pays.
Un Rassemblement Impressionnant
La marche a débuté au rond-point ENRA, un point stratégique de la ville, avant de se diriger vers l’esplanade de la mairie de Beni. Là, plusieurs messages forts ont été transmis à travers des mémorandums, dont le principal a été lu par le président de la société civile, Maître Pépin Kavotha. Ce dernier a exprimé, au nom de la population, le soutien total à l’armée congolaise et aux milices locales qui se battent courageusement pour repousser l’agression et préserver la souveraineté de la RDC. Les manifestants ont également dénoncé les actes de violence et de sabotage menés par les forces rebelles soutenues par le rwanda.
Un Appel à l’Unité et à la Résilience
Le mémorandum lu par Maître Pépin Kavotha contient des revendications et des appels à l’unité nationale. Il souligne l’importance de la mobilisation des Congolais de toutes les régions pour dire « non » à l’agression étrangère et « oui » à la défense de la patrie. Ce document a été remis au maire de Beni, le commissaire supérieur principal Nyofondo Te-Kodale Jacob, qui a jugé recevable le contenu de la requête.
Le maire de Beni a pris l’engagement de faire parvenir ce mémorandum à sa hiérarchie et de le remettre aux autorités compétentes, conformément aux attentes de la population. Ce soutien institutionnel témoigne l’unité des autorités locales et de la société civile dans la lutte contre l’agression rwandaise.
Solidarité avec les Blessés
Après la remise du mémorandum, les participants à la marche se sont rendus à l’Hôpital Général de Référence de Béni, un établissement crucial pour le traitement des blessés de guerre. Là, les manifestants ont exprimé leur solidarité envers les victimes des affrontements, principalement les militaires et les civils qui ont été blessés dans les combats contre le M23 et ses alliés. L’hôpital, qui accueille un nombre important de blessés, a ainsi servi de symbole de la résilience de la population face aux horreurs de la guerre. La présence des députés élus de la région a renforcé ce message de soutien, ces derniers ayant pris le temps de visiter les blessés pour mieux comprendre les souffrances endurées par les victimes du conflit.
L’honorable Élie Vahumawa, député de la région, a également pris la parole lors de la visite. Dans ses propos, il a réaffirmé son engagement à soutenir les forces armées congolaises et a exprimé son désaveu envers l’agression rwandaise, soulignant que la paix et la stabilité de la région sont des priorités absolues. L’honorable Vahumawa a également souligné la nécessité de renforcer les infrastructures sanitaires pour mieux répondre aux besoins des blessés de guerre et des populations affectées par le conflit.
Un Soutien Politique et Populaire
Cette marche a été marquée par la présence de nombreux leaders politiques, en particulier des députés élus de la région, qui ont pris part activement à l’événement. Leur participation témoigne de l’engagement des élus envers la défense des intérêts de la population locale et leur solidarité avec les victimes du conflit. Cette démonstration de force et de cohésion est un message clair envoyé à la communauté internationale : la RDC reste déterminée à défendre son intégrité territoriale et ne cédera pas face à l’agression étrangère.
La marche pacifique du 3 février à Béni est un acte symbolique puissant de résistance et de solidarité. Elle met en lumière l’unité de la population congolaise dans la lutte pour la paix, la justice et la sécurité. Elle rappelle également l’importance de la mobilisation collective pour soutenir les forces loyalistes, défendre la souveraineté nationale et accompagner les victimes du conflit. Dans un contexte marqué par l’incertitude et la violence, des événements comme celui-ci renforcent l’espoir d’une issue favorable et d’une paix durable pour la région.
Alphonse Vikongo