Chaque année, les agriculteurs congolais de la chefferie des Kakwa, en territoire d’Aru sont séduits par des commerçants Ougandais pour l’exportation de leurs moissons vers l’étranger. C’est soit pour la consommation ou pour la transformation dans des usines du pays de Museveni.
Le service du bureau des agronomes de cette entité, révèle que chaque année, c’est plus de quinze mille (15.000) tonnes de maïs, Haricots, Riz, Arachides et autre qui sont exportés en Ouganda. D’autres reviennent en un prix trop élevé chez ces cultivateurs Kakwa, après leur transformation dans des usines Ougandaises.
«[•••] la chefferie est entrain de produire en grande quantité pour l’auto-suffisance alimentaire, étant donné que notre milieu n’a pas des unités de transformation, cela nous amène à perdre notre production pour être évacuée vers l’étranger et en revanche ça nous revient comme huile végétale, biscuits,… mais a des prix exorbitants oubliant que c’est nous qui produisons [•••]», a indiqué à lavoixdelituri.net madame Joséphine Tokosa, responsable de cette structure.
La création des unités de transformation reste un défi pour les congolais. Plusieurs produits dans le pays de Lumumba ne profitent pas aux producteurs faute des usines de transformation.
En chefferie de Kakwa, Joséphine Tokosa ajoute que les agriculteurs souffrent aussi de manque des intrants qui viennent toujours de l’Ouganda en prix élevé.
«[•••] comme toute la quantité va vers l’Ouganda, ce sont eux qui préparent les semences, ils viennent nous les vendre à un prix élevé, et une fois produire, ce sont eux qui viennent fixer même le prix. Nos agriculteurs ne doivent pas être pressés pour évacuer leurs produits pendant la récolte, s’ils vont garder ces produits pendant un temps, l’acheteur en aura besoin et il sera obligé de se plier aux caprices des producteurs [•••]», a-t-elle ajouté.
Elle plaide pour la relance des activités agricoles dans chaque entité par les autorités de tutelle au niveau provincial et national. Il est aussi important de mettre en place des industries de transformation dans ces entités où la production est immense pour permettre aux locaux de bénéficier de leurs sueurs.
Rédaction