

Dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi 18 mars 2020,la communauté Alur de Bunia et environs, CABE en sigle dit compatir avec l’association culturelle ente réunissant le peuple hema, en demandant à ses membres d’observer trois jours de deuil en mémoire des victimes des massacres en répétition enregistrés dans les territoires de Djugu et de Mahagi.
» Les membres de la communauté alur doivent rester dans leurs domiciles et prier pour les âmes de leurs frères et sœurs tués atrocement par CODECO. Nous exigeons l’arrêt de toutes les activités (écoles, universités, transport en commun,taxi,marchés, services étatiques et privés en province de l’Ituri sauf les services de la santé jusqu’à la période de deuil » ,a ainsi décidé cette communauté dans une déclaration lue par Nicolas Awacang’o, son secrétaire rapporteur.
Toutefois,la CABE indique que ce deuil pourra être prolongé si les signes positifs d’amélioration de la situation sécuritaire ne se font sentir. Elle demande au gouvernement de la République de prendre ses responsabilités.
Par ailleurs, la communauté alur dit non à l’organisation des dialogues inter communautaires qui selon elle, »n’ont aucun sens et ne produisent aucun effet positif sur le vécu quotidien de la population iturienne moins encore sur l’éradication de cette milice ».
Tout en saluant ce geste,l’association culturelle lori,regroupant le peuple lendu de son côté estime que ces journées devraient être prolongées pour interpeller davantage la conscience des autorités tant provinciales, nationales qu’internationales autour des crimes qui se commettent dans cette province il y a plus de deux ans.
» Nous pensons que toutes les communautés ituriennes doivent se mettre d’accord pour prolonger ces journées de deuil en une ou deux semaines « , s’est confié Maitre Célestin Tawara Angaika à lavoixdelituri.net.
Il plaide pour le renforcement des effectifs des forces de défense et de sécurité en Ituri en général et particulièrement en territoire de Djugu pour une pacification totale. Cependant M. Tawara rejette l’option de prise en charge de la population devant cette crise sécuritaire, mais plutôt la confiance envers les autorités établies.
Signalons qu’après ces trois jours de ville-morte, l’association culturelle ente projette une marche pour le samedi 21 mars,dans l’objectif de pousser les autorités à imposer la paix dans cette partie de la province de l’Ituri.
Placide Ucircan