Ituri :3 communautés mettent mal à l’aise la sécurité de la province, selon le ministre Adjio Gidi

janvier 13, 2021
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Thierry
Posté dans Actualités Sécurité
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Le ministre provincial de l’intérieur et sécurité a déclaré, le mardi 12 janvier dernier, que trois communautés ituriennes sont à la base de l’insécurité persistante dans cette partie de la République Démocratique du Congo. C’était au cours de l’émission dialogue entrecongolais sur les antennes de la Radio Okapi autour de la situation sécuritaire dégradante autour de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’ituri.

Pour Adjio Gidi, ce sont ces communautés qui rendent la tâche difficile aux services de sécurité, en protégeant les différents groupes armés qui pullulent dans cette province.

» (…)pouvez- vous me dire que les communautés Bira,Hema et les Lendu vivent très bien ? Ce sont les trois communautés là,je n’ai pas peur de me faire contredire,qui mettent mal à l’aise la sécurité au niveau de la province de l’ituri (…) », a-t-il affirmé.

Toutefois,il a rassuré que des dispositions sécuritaires sont déjà prises pour épargner la ville de Bunia et ses environs de toute incursion des groupes armés.

Sa déclaration a été vite contredite par ses co-debatteurs dont le professeur Chober Agenong’a,l’un des conseillers du gouverneur de province Jean Bamanisa. Dans son intervention, il a évoqué notamment le disfonctionnement des services de sécurité, le transfert illicite et opaque des armes de petits calibres, la collaboration entre la population et les miliciens ainsi que la mauvaise collaboration de la population avec les services de sécurité, parmi les principales variables de revirement sécuritaire en ville de Bunia et environs.

» Même au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Les éléments de l’ALC étaient entrés dans la ville de Bunia le 4 septembre 2020. C’est le même discours que nous avons entendu, un discours démagogique. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on peut nous dire que l’armée a intensifié son dispositif. Je ne peut pas soutenir un argument, comme quoi, ce sont des communautés qui sont responsables de tout ce qui est entrain de se passer. Les services de renseignement ont cette mission d’anticiper les évènements.L’armée est entrain de jouer à la défensive. Même si cette l’armée réagissait,en aucun jour on a appris qu’un groupe a été démantelé. L’on apprend seulement que les attaques ont été repoussées. On s’aperçoit que ces militaires sont démotivés.Ils n’ont pas les moyens logistiques. Certains survivent grâce aux taxes illégales imposées et des barrières qu’on rencontre ça et là « , a-t-il déclaré.

Le chargé de relations publiques de la société civile de l’Ituri, qui a également pris part à ce débat, a aussi nié l’existence de la communautarisation des groupes armés. Dieudonné Lossa a tout simplement plaidé de sa part pour la restauration de la sécurité à travers la province.

Il y a quelques jours, rappelle-t-on,le vice-gouverneur de la province de l’ituri, Martin Shalo Dudu lors de sa sortie officielle sur la même chaîne onusienne, avait contredit son titulaire sur l’existence de la milice Zaïre, pourtant confirmée par le gouverneur Jean Bamanisa Saidi.

Le premier Gouverneur de l’ituri après le démembrement de la grande orientale a appelé de son côté les ituriens à bannir la communautarisation de la situation sécuritaire de l’ituri. Abdallah Pene Mbaka a exhorté ses frères et sœurs à collaborer davantage avec les services de sécurité.

Placide Ucircan